Je vais admettre qu’en 2012, je gravitais vers la pensée intellectuelle de la Coalition Avenir Québec.
J’étais un admirant de la tradition libertarienne, un des quartes personnes au sien du groupe “Ron Paul Meet-up” à Montréal et peut-être le seul jeune montréalais qui portait un chandail “Don’t Tread On Me”.
Je n’étais trop impliqué dans la politique québécoise, dont j’ai vécu la majorité de mon enfance et adolescence aux États-Unis et parce que je m’atterrais plutôt aux philosophies et politiques publiques que les batailles des militants de parti. J’étais un “re-immigrant” au Québec, né dans cette la province, mais très subi à l’américanisation après 13 ans à l’étranger.
En 2012, nous avons eu des mois de manifestations étudiantes (les carrés rouges), nous avions une immense dette et, avant tout, une pauvreté d’idées et philosophies sur la scène publique afin de vraiment faire avancer l’économie québécoise.
Mon dernier espoir était en 2007, quand l’Action démocratique du Québec a remporté 41 sièges au Salon bleu sous le leadership de Mario Dumont. Un parti nationaliste, de centre droit était beaucoup plus à mon goût que les souverainistes et gauchistes qui voulaient saisir ma paie minuscule.
Quand des députés de l’Action démocratique du Québec ont décidé de se joindre à la CAQ au début de 2011, je leur ai fait confiance. J’ai même écrit un article en faveur “de l’arc-en-ciel” avant l’élection de 2012. Mais j’avais tort.
Une décennie plus tard, embourbés dans des désirs séparatistes du passé, les québécois ont senti la force brute d’une gouvernance caquiste.
Au lieu de réduire la taille de l’état, ils l’ont grossie. Au lieu d’introduire de la compétition dans le système de santé, ils ont tout fait pour y éviter. Au lieu de représenter le tiers de québécois qui veulent un vrai parti qui promettra la liberté individuelle , nous avons eu un gouvernement qui se prônait à vous dire quoi boire, quoi manger, quel vaccin du devrais prendre or else et pourquoi il fallait écouter leur “science” au lieu du consensus aux pays comme la Suède, les États-Unis et ailleurs.
Quand j’ai vu la direction du Québec sous le régime de François Legault, on ne se pensait plus dans un état qui voulait attirer des entrepreneurs, des immigrants et des rêveurs. Le Québec était rendu un vrai “état de boomers,” prenait des décisions quotidiennement afin d’avoir plus de support des aînées.
Entre un nouveau parti
En 2015, j’ai pu rencontrer Adrien Pouliot à Québec. En tant que chroniquer et une personnalité assez importante dans le petit mouvement libertarien au Québec, j’étais surpris d’apprendre qu’il y avait un autre parti dans la province : Le Parti Conservateur du Québec. Adrien en était chef.
Il a donné une présentation au petit souper ou j’étais un invité et je voyais immédiatement que c’était un parti qui souhaitait les mêmes choses que moi : une décentralisation du pouvoir provincial, une réduction d’impôts, exploitation de nos ressources naturelles et un retour à la pensée individualiste. Quelle bouffée d’air frais.
Mais, comme on a vu dans l’élection de 2018, nous étions peu dans ce camp. Seulement 1.46% de la population. J’ai même envoyé mon vote de l’Europe pour participer, mais je n’étais qu’une voix. Ce n’était pas le moment pour les conservateurs dans la belle province.
Rendu en 2022, le calcul a changé. Après deux années de restrictions de COVID très punitives — beaucoup plus qu’ailleurs en Amérique du Nord — et trop de promesses échappées, il y a un nouveau mouvement centre droit qui souhaite prôner les idées de la liberté individuelle à Québec, cette-fois-ci sous le banner du chroniquer et ancien conseilleur politique Éric Duhaime.
J’ai toujours été un admirateur d’Éric. Quand on l’écoutait à la radio, quand il se défendait avec une parole assez pointue à Tout le Monde en Parle et dans ses livres qui changeaient la conversation autour de plusieurs tabous dans la société québécoise (privatiser la SAQ, réduire la puissance des syndicats, injecter le privé dans le secteur de santé, etc.).
De voir quelqu’un promouvoir les mêmes idées que j’ai toujours gardées de très proche, surtout dans une province où ces idées ne sont pas “à la une”, était très étonnant.
Le vote et la liberté en 2022
Et donc, avec ce parti conservateur et le trajet qu’il prône, est-ce que les québecois sont réceptifs ?
Duhaime a souvent parlé du besoin de faire grandir le Québec — dans la mentalité de ses habitants et d’offrir la vraie prospérité si on s’ouvre aux capacités de nos entrepreneurs et nos ressources.
Pour nous rendre là, le Québec devra devenir beaucoup plus compétitif : l’État-providence et l’état nounou sonnent bien quand l’argent se pousse sur les arbres et l’économie livre la richesse à un nouveau sommet chaque année (pas juste dans les poches de Jean Charest).
De mon avis, les trois problèmes sont très clairs:
- La dette et pouvoir économique
- L’énergie
- La concurrence dans le système de santé
Nous ne pouvons pas continuer le système actuel quand le PIB par habitant à 54,000 $ est 6,000 moins que le moyen canadien et que notre dette publique frappe 305 milliards. La réglementation excessive fait honte et fait pousser les entrepreneurs et les jeunes aspirants aux autres provinces. Notre hostilité envers les immigrants nuit à notre main-d’œuvre et la capacité d’ajouter à notre population.
L’Europe se tord comme un bretzel en cherchait de nouvelles sources d’énergie, un pivot nécessaire après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, et le Québec gâche des milliards de dollars de richesses énergétiques en refusant même d’envisager leur transport à travers notre territoire, sans parler de commencer à les exploiter.
Seul le PCQ s’est proclamé en faveur de l’exploitation et exportation de ressources, des actions nécessaire si nous souhaitons devenir une puissance mondiale, non seulement canadienne.
Quant à la santé, c’est évident que nous ne pouvons pas maintenir la qualité ni la quantité de soins médicaux si nous nous limitons qu’au monopole de l’état. Chaque québécois ou leur grand-parent qu’est toujours prit dans une file d’attente ou a déjà voyager à l’étranger pour une opération peut l’avouer.
En bref, la province mérite mieux. Elle mérite une nouvelle direction de gouvernance. Le statu quo ne tendra pas face aux problèmes économiques qui nous attendent.
Je sais qu’il y a toujours des québécois qui se craignent pour l’avenir du français dans notre province et dans notre pays.
Mais comme l’a prononcé l’économiste Vincent Geloso, ce n’est pas avec les projets de lois linguistiques qu’on la clé de la vitalité du français au Québec, mais avec la croissance économique. Ce pronostic vaut pour tous les fantasmes sociaux-démocrates lancés par les dirigeants politiques de la province.
Si nous voulons une province compétitive et prospère, il faut continuer à élargir la tarte, pas en la diminuant à chacune éprouve. Je sais quelle ligne je vais suivre. Et vous?
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